Community Manager

L’émergence du web dans la vie de tous les jours a fait naître de nouveaux métiers. C’est le cas du community manager, ou animateur de communautés en ligne. Rien à voir pourtant avec les gentils organisateurs du club Med ! Son rôle relève d’une stratégie marketing : en véritable ambassadeur d’une marque, il est chargé de développer la présence et la réputation de l’entreprise ou de ses produits sur les médias sociaux (Facebook, Instagram, Twitter, YouTube, LinkedIn, Viadeo, Myspace…).

Le Community Manager : un véritable chef d’orchestre

Expert en communautés en ligne, le community manager fédère et anime une communauté conviviale d’internautes autour d’échanges sur des sujets destinés à renforcer l’image d’une entreprise, d’une institution, d’une association mais aussi d’un produit. 

Pour parvenir à ses fins, il recrute des ambassadeurs qu’il fidélise en les récompensant. Son objectif est en fait de connaître tout ce qui se dit sur la marque en publiant des contenus digitaux (SMO, ou Social Media Optimization) ou à forte viralité. En ce sens, il n’est pas seulement animateur mais aussi responsable éditorial. Il gère également les contenus publiés par les internautes (le User Generated Content) en répondant à leurs questions et en encourageant les échanges d’expériences. Quand il rencontre de mauvais retours, il propose immédiatement des solutions par le dialogue, tout en veillant aux règles de bonne conduite.

Le community manager possède plus d’une corde à son arc. Il est aussi créateur d’événements (concours, jeux, tchat). Mais surtout, il mène des actions de webmarketing pour augmenter la notoriété de la marque. Cela peut se traduire par le référencement du site, des partenariats avec d’autres sites, des affiliations ou des opérations de netlinking. Tel un mirador, il surveille la Toile en exerçant une veille permanente sur les blogs et en participant à des forums en rapport avec l’activité de l’entreprise pour mieux gérer l’image de cette dernière.

Son rôle dans l’équipe

En tant que porte-parole de l’entreprise, il est naturellement rattaché au service de communication externe ou au directeur marketing, voire à la direction générale. Au cœur de toutes les décisions, il est l’intermédiaire tout désigné entre l’entreprise et les clients. Il travaille donc en relation étroite avec les directeurs et les commerciaux, à qui il communique les avis de la communauté, mais aussi avec les équipes techniques, les développeurs et les intégrateurs, à qui il fait remonter les bugs.

Des compétences affûtées

Avec un indéniable sens de l’écoute, il est très réactif pour éviter les propos négatifs qui peuvent surgir à tout moment. Il a le sens du contact, et manifeste toujours beaucoup d’empathie envers les autres. Curieux intellectuellement, il possède également une bonne culture générale pour alimenter les conversations. Ses autres qualités sont l’autonomie, la diplomatie et la rigueur.

Le community manager possède d’indispensables qualités rédactionnelles pour pouvoir échanger avec les internautes. Il est évident qu’il a un goût prononcé pour les médias et les réseaux sociaux, faute de quoi il sera rapidement hors-jeu. Pour satisfaire son patron, il doit également démontrer une parfaite compréhension des enjeux de l’entreprise et connaître les techniques de veille. Ses capacités d’analyse et de synthèse ne sont plus à démontrer.

Ses outils quotidiens

Il utilise tous les outils du webmarketing : le CMS Wordpress par exemple pour créer et gérer le site de l’entreprise ou son blog, ainsi que les solutions e-mailing. Pour la gestion des différents comptes sur les réseaux sociaux et celle des communautés, Hootsuite est son fidèle compagnon. Enfin, il fait appel à des outils de gestion de la publicité comme Facebook Ads par exemple, ou à des outils comme Canva pour satisfaire son intarissable créativité.

Il analyse et diffuse des posts avec Socialbakers, qui l’aide aussi à comprendre comment sa communauté perçoit la marque. Il gère les publications et les dialogues grâce à Agorapulse. Il planifie ses partages de contenus avec Buffer ou Swello. L’outil Mention l’aide à évaluer l’e-réputation de l’entreprise. Il analyse le trafic avec Google Analytics.

Une formation de communicant

Il lui est possible de trouver un emploi de community manager avec un diplôme de niveau bac+2, du type BTS ou DUT en information, en communication, ou dans les métiers du multimédia et d’Internet. Cependant, il aura plus de chances s’il possède une licence pro en e-marketing ou un bachelor e-business et marketing dans la mesure où c’est le cœur de son métier.

Mieux, un diplôme bac+4 délivré par une école internationale de management (NBA) ou des études supérieures en management international (programme global BBA) le distingueront des autres candidats. Les écoles de commerce, de communication et les IEP sont un excellent choix pour se faire remarquer des recruteurs. Les masters en communication et marketing, en communication digitale, ou les masters en communication et marketing digital sont également prisés. Par ailleurs, un manager du jeu vidéo est un profil tout désigné.

Parmi les autres passerelles pour entrer dans la profession, citons les formations de content manager, les chefs de projet éditorial, les journalistes web, les référenceurs. Le community manager est en fait à la croisée du marketing, des relations publiques, du journalisme et de l’édition.

Ses prétentions salariales

Le community manager démarre sa carrière à 25 K€ bruts par an, mais après deux ou trois ans d’expérience, il peut percevoir jusqu’à 40 K€/an.

Community Manager... et après ?

Sa carrière évoluera en fonction de ses aspirations. S’il souhaite devenir consultant, il intégrera une agence de communication, une entreprise spécialisée dans le community management, ou il s’installera à son compte.

Il peut également devenir chef de projet, trafic manager, webmarketeur, ou responsable digital communication.

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